Le militantisme des TUAC contribue à faire apporter des changements à ce qu’il convient d’appeler la « loi sur le trucage des élections » de Stephen Harper

Ottawa – 24 mai 2014 – Les efforts de mobilisation des TUAC Canada, qui constituent le syndicat le plus progressiste du pays et qui se sont alliés à des milliers de Canadiennes et Canadiens pour contraindre le gouvernement fédéral à modifier radicalement le projet de loi sur l’intégrité des élections, ont porté fruit. Le projet de loi C-23, que les conservateurs appellent d’une manière trompeuse la « Loi sur l’intégrité des élections », constitue la dernière tentative de Stephen Harper visant à démanteler la démocratie au Canada. À la suite d’une tempête de protestations secouant tout le pays dans laquelle s’est inscrite l’action des TUAC Canada, qui ont déployé tout leur arsenal de pressions politiques et de campagne médiatique, le gouvernement a été contraint d’enlever du projet de loi certains de ses éléments les plus controversés.     

À l’origine, la mesure législative comportait des dispositions qui auraient pu faire perdre le droit de vote à une bonne centaine de milliers d’électrices et électeurs puisque le projet de loi C-23 visait à supprimer ce droit dans le cas de nombreuses personnes qui, en général, au Canada, n’appuient pas les conservateurs, dont les étudiantes et les étudiants, les personnes handicapées, les autochtones et les gens à faible revenu. Grâce à une pression soutenue que les TUAC Canada, des organismes non gouvernementaux, des groupes communautaires et l’Opposition officielle néo-démocrate ont exercée, les dispositions de cette nature ont été éliminées du projet de loi.    

Également, le gouvernement a été contraint d’enlever les clauses visant à restreindre les pouvoirs indépendants de la directrice générale ou du directeur général des élections ainsi que celles qui auraient ouvert toute grande la porte aux contributions politiques des gens les plus riches formant 1 % de la population. Des militantes et des militants des TUAC Canada se sont alliés à des Canadiennes et Canadiens de tous les horizons pour signifier à leurs député(e)s que le projet de loi C-23 était un affront à la démocratie. De toute façon, monsieur Harper allait se servir de sa majorité parlementaire pour en forcer l’adoption, mais, auparavant, son gouvernement a néanmoins été obligé de le modifier en profondeur. Pour tout dire, c’est précisément le projet de loi auquel on a dû apporter le plus de changements importants depuis que Stephen Harper a commencé à appliquer à sa façon la règle de la majorité, en 2011.

« Ensemble, nous avons montré aux conservateurs que notre voix est puissante et que nous n’allons pas rester les bras croisés quand notre démocratie est menacée », déclare le président national des TUAC Canada, Paul Meinema. Celui-ci ajoute : « Stephen Harper a fait adopter à toute vapeur une autre mesure législative cynique, mais il n’a pas pu le faire avant que les Canadiennes et les Canadiens s’arrangent pour qu’il ne puisse saper réellement nos droits démocratiques. »