Les TUAC Canada demandent au gouvernement mexicain de mettre un terme à la discrimination sexiste contre les travailleurs agricoles migrants

Mexique, 10 juillet 2014 – Le syndicat des travailleurs migrants le plus influent du Canada a déposé une plainte formelle auprès de la commission des droits de la  personne du Mexique, au nom des travailleuses agricoles. Les TUAC Canada ont demandé à la commission d’intervenir immédiatement auprès du gouvernement mexicain pour l’amener à interdire aux employeurs du Canada de recourir à des critères sexistes dans le processus de sélection des travailleurs agricoles migrants.

Avec la complicité des gouvernements mexicain et canadien, les employeurs participant au Programme des travailleurs agricoles saisonniers (PTAS) peuvent exercer de la discrimination contre des travailleurs agricoles migrants en raison de leur sexe. En moyenne, moins de 4 % des travailleurs agricoles migrants qui viennent au Canada chaque année sont des femmes. Quand on leur reproche le faible taux de recrutement des femmes, les autorités mexicaines font porter le blâme aux employeurs canadiens qui recrutent selon des critères sexistes. Mais, aux termes du protocole d’entente signé par le Mexique et le Canada, il revient au gouvernement mexicain de veiller au processus de recrutement de ses ressortissant(e)s au Canada.   

L’exercice de la discrimination sexiste dans l’embauche des travailleurs agricoles migrants viole la législation mexicaine et canadienne, ainsi que les traités internationaux sur la discrimination et l’accès équitable à l’emploi. Il n’est certes pas surprenant que le gouvernement Harper permette aux employeurs participant au PTAS de violer les droits fondamentaux des travailleuses agricoles.   

« Les gouvernements canadien et mexicain ont l’obligation morale de veiller à ce que les femmes soient traitées sur un pied d’égalité en tant que travailleuses agricoles migrantes et que leurs droits en tant que travailleuses soient respectées », de dire le président national des TUAC Canada, Paul Meinema. « Nous avons réussi là où le gouvernement a échoué. La  syndicalisation demeure la seule méthode efficace pour protéger les droits des travailleurs agricoles », poursuit-il.

Depuis plus d’une décennie, les TUAC Canada mènent une lutte sans merci pour garantir les droits des travailleurs agricoles migrants et nationaux. De concert avec l’Alliance des travailleurs agricoles, le syndicat le plus progressiste du Canada gère 10 centres de soutien pour travailleurs agricoles répartis dans diverses régions du Canada.