Première résolution des Nations Unies sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre

Attestant son engagement à l’égard de l’application des principes de la Déclaration universelle des droits de la personne, le Conseil des droits de la personne des Nations Unies a adopté une résolution qui dénonce les violences et discriminations dont sont victimes les individus en raison de leur orientation sexuelle et de leur identité de genre.

L'adoption de cette résolution est historique, car c’est la première résolution de l'ONU qui répond aux problèmes de violation des droits de l'homme en raison de l'orientation et appartenance sexuelle et réaffirme l’universalité des droits de la personne. Elle exprime également une grave préoccupation quant aux violences et à la discrimination fondées sur l'orientation sexuelle et l’identité de genre. Cet engagement de la part du Conseil des droits de la personne envoie un important signal d’appui aux défenseurs de la cause des droits de la personne qui travaillent sur ces questions et reconnaît ainsi la légitimité de leur travail.

« C’est une décision monumentale pour le mouvement des droits de la personne et les Canadiens peuvent être fiers du rôle que nous avons joué pour aider à accomplir ce tournant pour une plus grande égalité des droits dans le monde », déclare le président national des TUAC Canada Wayne Hanley. « Que ce soient les efforts coordonnés d’importants organismes comme Égale Canada ou les efforts individuels des membres des TUAC et de membres de la communauté qui ont fait pression sur leurs députés, cette décision est la conséquence directe de la somme d’efforts déployés par tous les militants et militantes. C’est aussi un superbe exemple de ce qu’il est possible d’accomplir en communiquant directement avec nos élus », poursuit le confrère Hanley qui a récemment été invité à siéger au Conseil consultatif du fonds Égale Canada pour les droits de la personne.

« Cette résolution réaffirme que la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre est une violation fondamentale des droits de la personne qui est inacceptable au Canada et partout ailleurs », de dire le président national du plus important syndicat du secteur privé au Canada. « C’est une étape positive, mais nous devons rester vigilants dans notre solidarité pour que l’essence de la résolution devienne réalité pour tous nos confrères et consœurs GLBT. »

Par le biais de plusieurs initiatives, les TUAC Canada demeurent « déterminés à poursuivre leur engagement auprès des communautés GLBT dans tout le Canada, et à collaborer avec nos confrères et consœurs GLBT pour veiller à ce que les droits fondamentaux de la personne protégés par la résolution soient respectés », déclare Naveen Mehta, responsable des droits de la personne, de l’équité et de la diversité au sein des TUAC Canada.

La résolution demande également que le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme mène une étude sur la violence et la discrimination fondées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre, et réclame la tenue d’un débat au Conseil des droits de la personne pour analyser les conclusions de l’étude de manière constructive et transparente et réfléchir à des mesures de suivi pertinentes.

Une déclaration de la société civile a été prononcée à la fin de la séance, saluant la résolution et affirmant son engagement à poursuivre son action aux côtés des Nations Unies dans le but de garantir que tous les humains soient traités comme des êtres libres et égaux en droits et en dignité, quelle que soient leur orientation sexuelle et leur identité de genre.

 « Notre travail ne fait que commencer », de dire Kim Vance, d’ARC International, une organisation internationale vouée à la promotion des droits des personnes GLBT. « Nous attendons avec impatience le rapport du Haut Commissaire et la tenue de la séance plénière en mars prochain, et nous espérons avoir l’occasion de poursuivre le dialogue avec les États qui n’ont pas souhaité ou n’ont pas pu appuyer la résolution, mais qui partagent quand même les préoccupations de la communauté internationale quant aux abus systémiques des droits de la personne. »