Les TUAC aux audiences sur la traite des personnes à Winnipeg

Winnipeg – 17 septembre 2018 – Récemment, les TUAC Canada ont pris part à des audiences tenues par le gouvernement fédéral sur la traite des personnes, qui avaient lieu à Winnipeg. En effet, parmi les participantes et les participants, il y avait un certain nombre de militantes et militants ainsi que d’organisations ayant des optiques variées à proposer.  

Ces dernières et ces derniers ont d’ailleurs profité de l’occasion pour faire connaître à l’État ce que l’expérience leur avait appris et lui proposer diverses stratégies de lutte contre la traite des personnes, l’exploitation sexuelle et l’exploitation des travailleuses et travailleurs au Canada.

À titre d’organisation qui, de longue date, se porte ardemment à la défense des droits des travailleurs migrants, les TUAC Canada ont été invités à faire le point sur les cas d’abus qui se produisent dans le secteur agricole du pays. Quant à la série d’audiences, qui a pour titre Mobilisation pour l’avenir afin de mettre fin à la traite des personnes, elle s’avère tout à fait opportune dans un contexte où, d’après un reportage publié dans un journal local (article en anglais seulement), des travailleurs agricoles migrants auraient récemment été contraints de travailler au noir dans le sud-ouest de l’Ontario.

Après avoir sollicité l’aide du centre de soutien tenu par l’Alliance des travailleurs agricoles (ATA) à Leamington, un certain nombre de migrants ont été depuis lors déclarés victimes de la traite de personnes et se sont donc vu accorder la protection fédérale et une autorisation d’emploi ouverte.

« D’après nos constatations, les cas de traite de personnes sont en hausse chez les travailleurs agricoles migrants car les gens ne sont pas suffisamment sensibilisés à ce problème par l’information et la formation », explique le représentant national des TUAC Canada, Santiago Escobar, qui coordonne les efforts de syndicalisation des travailleuses et travailleurs agricoles en collaboration avec l’Alliance des travailleurs agricoles (ATA).

« Les travailleurs migrants ne connaissent pas les droits qu’ils ont en tant que salariés ni les possibilités qui s’offrent à eux en matière d’immigration. Relativement aux travailleuses et travailleurs agricoles qui se trouvent en Ontario, ils ne peuvent pas se syndiquer, ce qui les rend particulièrement vulnérables à l’exploitation au travail », précise le confrère Escobar.

Les points saillants des audiences et les recommandations formulées en cours de processus ont été publiés par le gouvernement sous la forme d’une ébauche de document de travail.

Plus précisément, voici ce que les TUAC Canada y recommandent :

Pour en savoir plus long sur cet enjeu important, il suffira à celles et à ceux qui le désirent de lire les prochains numéros du bulletin Directions.