Blogue politique : Les conservateurs mettent les enfants et les familles en danger avec leurs projets de rentrée scolaire

Toronto – 13 août 2020 – À l’approche du mois de septembre, les gouvernements provinciaux de tout le pays font des pieds et des mains pour rouvrir les écoles afin de ramener les enfants en classe et d’aider les parents à retourner au travail. Tout le monde reconnaît qu’il est important que les enfants retournent à l’école, non seulement pour leur propre santé mentale, mais aussi pour soulager les parents de la charge supplémentaire de s’occuper de leur éducation à la maison. Cependant, les projets de rentrée scolaire dans de nombreuses provinces laissent les parents inquiets quant à la santé et la sécurité de leurs enfants et à la possibilité de nouvelles épidémies de COVID‑19.

Le projet de retour à l’école introduit par le gouvernement du Saskatchewan Party est un bon exemple de la raison pour laquelle les parents sont si inquiets. Le 4 août, le gouvernement a publié son projet de rentrée des classes, qui laisse aux différentes divisions scolaires le soin de prendre des décisions importantes, lors de la première phase de réouverture, sur les précautions à prendre, comme le port de masques et les prises de température. Le projet ne contient aucune information spécifique sur la recherche des contacts lorsqu’un cas est identifié dans une école, ni sur la fréquence des tests et les circonstances dans lesquelles ils seront effectués.

Le projet ne dispose pas non plus des fonds supplémentaires nécessaires pour garantir la mise en place des précautions requises pour protéger la santé et la sécurité des étudiant(e)s, des enseignant(e)s et des autres membres du personnel, par exemple en s’assurant qu’il y a suffisamment d’équipements de protection individuelle (ÉPI). Il n’est pas prévu de réduire la taille des classes, ce qui rend presque impossible l’application de tout type de distanciation physique. Aucun financement supplémentaire n’est prévu pour un plan de sécurité du transport scolaire, ni pour l’embauche de personnel enseignant et de soutien supplémentaire, y compris d’enseignant(e)s suppléant(e)s et d’assistant(e)s pédagogiques. Le projet manque de procédures claires sur la manière dont les écoles doivent réagir lorsque des élèves ou du personnel sont déclarés positifs ou présentent des symptômes de COVID‑19, et il y a peu de détails sur la manière dont les écoles doivent faire face à une éclosion. Le projet du Saskatchewan Party ne parvient pas non plus à identifier des solutions alternatives et d’apprentissage à distance, notamment l’utilisation des espaces inutilisés à proximité des écoles pour les élèves et les enseignant(e)s immunodéficient(e)s. Le gouvernement fait preuve d’une volonté éhontée de mettre en danger les enfants et les adolescent(e)s, les enseignant(e)s et le personnel de soutien, ainsi que toutes leurs familles, en déployant un projet de retour hasardeux.

Le gouvernement du Saskatchewan Party n’est pas le seul à avoir un projet mal conçu de réouverture des écoles. En Alberta, les projets sont à peu près les mêmes. Alors que le gouvernement Kenney peut trouver des milliards de dollars à investir dans les pipelines, aucun nouveau financement n’est prévu pour les écoles afin de faire face aux coûts supplémentaires de la lutte contre la pandémie, et le projet de la province décharge également les décisions importantes sur les épaules des parents et des districts scolaires.

Comme en Saskatchewan, il n’y a pas de projet visant à limiter la taille des classes pour assurer l’éloignement physique, ni d’argent pour aider à rendre les écoles plus sûres à l’ère du coronavirus. En fait, M. Kenney est allé jusqu’à suggérer que les enseignant(e)s seront chargé(e)s d’aider à nettoyer et à aseptiser les écoles, en plus de leurs responsabilités d’enseignement et de leurs efforts pour assurer la sécurité des enfants en classe.

La situation n’est pas très différente en Ontario, où le gouvernement Ford continue d’ignorer la principale préoccupation des parents concernant la réouverture des écoles, soit la taille des classes. Il ne fournit pas non plus les fonds supplémentaires nécessaires à une réouverture des écoles en toute sécurité. En Saskatchewan, en Alberta et en Ontario, le NPD, en tant qu’opposition officielle, a présenté des projets alternatifs détaillés pour assurer la sécurité de nos enfants, avec le financement nécessaire pour réduire considérablement la taille des classes et prévenir les éclosions.

Les enfants ne sont pas immunisés contre la COVID‑19. Comme nous l’avons vu aux États-Unis, la réouverture des écoles avec un financement et des projets inadéquats a entraîné une augmentation des cas de coronavirus chez les enfants d’âge scolaire. On s’inquiète également des mesures que les parents devraient prendre si leur enfant est infecté par le virus. En l’absence de dispositions adéquates en matière de congé de maladie ou de congé familial, et vu le manque d’options de garde d’enfants abordables, les parents eux-mêmes peuvent être contraints de quitter leur travail, ce qui toucherait principalement les travailleuses.

Les enfants doivent retourner à l’école. Toutefois, les projets présentés par les gouvernements conservateurs ne prévoient pas le financement et les contrôles nécessaires pour garantir que le retour à l’école se fasse en toute sécurité, avec succès, et n’entraîne pas de nouvelles éclosions de COVID 19 qui pourraient éventuellement provoquer une nouvelle série d’arrêts de l’économie.