Blogue politique : Faire fonctionner le gouvernement minoritaire

Ottawa (Ont.) – 26 octobre 2021 – Maintenant que le premier ministre Justin Trudeau a annoncé la formation d’un nouveau cabinet le 26 octobre et la rentrée parlementaire le 22 novembre, il incombe au gouvernement libéral de se tourner vers les partis d’opposition pour trouver des moyens de faire fonctionner le nouveau gouvernement minoritaire.

Après les résultats des récentes élections, le parlement est presque identique au précédent, les Canadien(ne)s ayant voté pour que tous les partis travaillent en collaboration afin d’aider les personnes dans le besoin.

Le gouvernement libéral a des partenaires en la personne de Jagmeet Singh et du NPD, qui ont démontré leur volonté de coopérer sur des questions qui nécessitent désespérément une action.

Des questions telles que l’abandon des poursuites judiciaires à l’encontre des enfants autochtones et la résolution du problème de l’eau potable dans les communautés autochtones. Les jours de congé de maladie payés et la résolution des problèmes de pénurie de personnel dans les soins de santé sont également des questions qui doivent être abordées. Il en va de même pour la lutte contre la crise climatique et pour la mise en œuvre de programmes, tels que l’assurance-médicaments.

Un signe d’inquiétude pour le nouveau gouvernement est son manque de soutien aux centaines de milliers de personnes qui comptent toujours sur le gouvernement pour leur venir en aide en cas de pandémie, sous la forme de la Prestation canadienne d’urgence (PCU). Pendant l’élection, Trudeau a dit qu’il serait là pour aider les Canadien(ne)s en ces temps difficiles aussi longtemps que nécessaire, mais l’annonce de son gouvernement de mettre fin à la PCU prouve que Trudeau parle bien, mais n’agit pas.

Il y a eu plus de 800 000 demandeur(euse)s de PCU au cours de la période de référence la plus récente et si ces travailleurs et ces travailleuses ne bénéficient plus de cette prestation, des milliards de dollars pourraient être retirés de l’économie. De plus, le gouvernement n’a pas apporté les changements nécessaires au système d’assurance-emploi pour s’assurer que les travailleur(euse)s bénéficient des soutiens dont ils et elles ont besoin lorsqu’ils ou elles quittent le programme. Au lieu de priver les travailleur(euse)s qui ont besoin de soutien, la PCU devrait être prolongée pendant que le gouvernement corrige définitivement le système d’assurance-emploi.

Si les récentes élections ont prouvé quelque chose, c’est que l’on s’attend à ce que les gouvernements minoritaires trouvent des moyens de résoudre ces problèmes et bien d’autres. Si les libéraux sont disposés à le faire, ils peuvent trouver des partenaires au sein du NPD qui veulent également travailler pour les Canadien(ne)s. Ce n’est pas le moment de proférer des menaces ou de faire du chantage à propos d’une autre élection, mais plutôt le moment de se mettre au travail sur les problèmes sérieux auxquels le pays est confronté.