Blogue politique : points négatifs liés au convoi

Ottawa (Ont.) – Le 14 février 2022 – Alors que le convoi d’occupation arrivait à Ottawa, un protocole d’entente a été publié par Canada Unity, l’un des principaux groupes organisateurs du convoi, exigeant la destitution du premier ministre. Cependant, le seul dirigeant politique à avoir perdu son emploi a été Erin O’Toole.

Après un résultat décevant pour les conservateurs lors des élections fédérales de l’année dernière et malgré la victoire du vote populaire, il n’a pas fallu longtemps aux députés conservateurs pour rejeter la responsabilité de leurs mauvais résultats électoraux sur les épaules de leur chef, Erin O’Toole.

Pour gagner la direction du parti, M. O’Toole a fait appel à la base sociale conservatrice et à la droite dure. Néanmoins, pour plusieurs, il a été considéré comme un artiste de la volte-face lorsqu’il a embrassé des questions telles que la tarification du carbone et l’interdiction de la thérapie de conversion.

Alors que de nombreux conservateurs se joignaient aux occupants du convoi, dont M. O’Toole, les députés conservateurs préparaient également leurs partisans pour un vote visant à l’évincer, qu’ils ont remporté à une écrasante majorité. La course est maintenant lancée pour élire un nouveau chef.

Pendant ce temps, à Ottawa, et maintenant à travers de nombreux postes frontaliers canadiens, les protagonistes du convoi sont allés au-delà de la manifestation pacifique et se dirigent vers la loi de la rue. À Ottawa, nous avons été témoins du brandissement de croix gammées, de drapeaux confédérés et d’autres symboles haineux. Des citoyen(ne)s ont été harcelé(e)s, agressé(e)s verbalement pour avoir porté des masques et, dans certains cas, agressé(e)s physiquement. Il existe également des preuves de la profanation de monuments nationaux. De plus, des preuves du financement des républicains pro-Trump au sud de la frontière ont émergé et Trump lui-même s’est prononcé publiquement pour l’occupation.

Les politiciens conservateurs ont appuyé le convoi, qui a été organisé par des personnes ayant des liens avec des milices d’extrême droite et des groupes haineux connus; des groupes qui ont adopté la suprématie blanche, l’islamophobie, l’homophobie et la promotion de la violence. Les politiciens conservateurs, comme le candidat à la direction du parti Pierre Poilièvre et la cheffe intérimaire Candace Bergen, continuent de soutenir les manifestant(e)s.

Les retards causés par les blocages à la frontière coûtent à l’économie canadienne 500 millions de dollars par jour, et, en conséquence, des travailleurs et des travailleuses sont licencié(e)s. Les autorités ont fait preuve d’un double critère lorsqu’il s’agit de maintenir l’ordre dans ces blocages et l’occupation du centre-ville d’Ottawa. On ne peut qu’imaginer que si ces manifestant(e)s avaient été noir(e)s, autochtones ou de couleur, la police aurait certainement sévi depuis longtemps.

Qu’est-ce que cela signifie pour l’avenir du parti conservateur après M. O’Toole? En se pliant en quatre pour soutenir ces occupations et en se déplaçant encore plus à droite, il peut apaiser sa base sociale conservatrice et anti-vaccin, et même plaire à des gens comme l’ancien chien d’attaque de M. Harper, M. Poilièvre. Mais à long terme, c’est probablement une stratégie électorale perdante.