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Rectifions les faits à propos de la syndicalisation des travailleurs agricoles saisonniers
Montréal – 17 mars 2014 – Le syndicat des Travailleurs et Travailleuses unis de l’alimentation et du commerce au Québec (TUAC), juge regrettable les déclarations du directeur général de l’Association des producteurs maraîchers du Québec (APMQ), monsieur André Plante, ainsi que du président de l’UPA, monsieur Marcel Groleau, à propos du droit à la syndicalisation des travailleurs agricoles saisonniers.
« Nous constatons, pour le regretter, que ces deux leaders agricoles sont visiblement mal informés à propos de la mission des TUAC à l’égard des travailleurs agricoles saisonniers et de l’apport positif de notre grande organisation au niveau des relations de travail dans les exploitations agricoles de toutes tailles », déplore Michel Tardif, responsable du dossier des travailleurs agricoles à la section locale 501 des TUAC Canada.
En effet, bon nombre d’articles de journaux dont notamment, Le Soleil, Le Journal de Québec ou La Terre de chez nous, nous rapportent les propos des représentants de l’APMQ et de l’UPA. Ces derniers soulèvent certaines thèses concernant les travailleurs migrants que nous réfutons vivement et auxquelles nous aimerions répondre. Notre organisation est ouverte au dialogue avec les employeurs et notre objectif est d’obtenir une entente négociée de bonne foi et qui sera à l’avantage de toutes les parties.
1. Il est de la volonté des travailleurs agricoles migrants de travailler le plus d’heures possible. Compte tenu de la courte durée d’un contrat de travail et des aléas climatiques, ceux-ci aspirent à obtenir une garantie d’heures par leur employeur.
2. Les TUAC ont négocié plusieurs ententes avec des fermes de toutes tailles où la gestion d’une convention collective se fait sans difficulté et ne nécessite pas ou très peu de ressources supplémentaires pour être administrée. Si cette situation préoccupe tant l’APMQ et l’UPA, pourquoi ces organisations n’offrent-elles pas des services de consultants à leurs membres plutôt que de dépenser des milliers de dollars en bataille juridique pour nous contrer?
3. Ce n’est pas en raison d’un manque de main-d’œuvre québécoise que les TUAC se portent à la défense des intérêts des travailleurs agricoles migrants. La raison d’être de notre organisation est de veiller au progrès de la justice dans les lieux de travail et les collectivités. En ce sens, nous avons à cœur le respect des droits de tous les travailleurs et toutes les travailleuses, quelle que soit leur origine.
4. Le régime simple réclamé par le président de l’UPA existe déjà. Il s’agit justement de la convention collective. Pourquoi vouloir créer un nouveau mécanisme qui aurait des fonctions similaires, pour ne pas dire identiques?
5. Bien que les contrats de travail négociés par les différents pays précisent les conditions telles que le nombre d’heures, le taux horaire ou le logement, encore faut-il qu’ils soient respectés et qu’ils ne soient pas incompatibles avec les lois en vigueur. Par ailleurs, ces contrats constitués des règles minimales sont négociés en l’absence des salariés et des employeurs. En obtenant le droit à la syndicalisation, les travailleurs agricoles saisonniers se placent sur le même pied d’égalité avec l’ensemble des travailleurs du Québec pouvant ainsi aspirer à de meilleures conditions de travail que le minimum exigé. Il va sans dire que nous adhérons entièrement à ce principe basé sur des valeurs fondamentales de justice sociale.
6. Finalement, est-il besoin de rappeler que la liberté d’association est libre et volontaire pour tous les travailleurs et les travailleuses, quel que soit leur secteur d’activité, la concurrence ou la taille de l’entreprise?