Stephen Harper mène toujours la vie dure aux travailleuses et aux travailleurs
Ottawa – 12 août 2014 – Comme les Canadiennes et les Canadiens peuvent le constater, c’est depuis 2011, année où les conservateurs de Stephen Harper ont fini par réussir à former un gouvernement majoritaire, que ce dernier cherche à nuire de diverses manières aux personnes âgées et aux gens de la classe moyenne en faisant preuve d’une ardeur sans précédent.
En effet, le premier ministre Harper continue à accorder des allègements fiscaux à ses petits copains des grandes sociétés alors que, dans le même temps, il rend toujours l’existence difficile aux personnes qui gagnent durement leur vie ainsi qu’à leurs familles. Par exemple, il vient de faire passer l’âge auquel les Canadiennes et les Canadiens ayant un revenu de travail commencent à avoir droit à des prestations de la Sécurité de la vieillesse de 65 à 67 ans. Donc, au Canada, non seulement les gens sont désormais obligés de travailler plus longtemps qu’auparavant tout en étant ainsi privés d’un revenu de retraite essentiel pendant deux ans, mais, également, cette mesure aura pour effet d’empêcher bon nombre de jeunes de trouver un emploi.
En outre, sous Stephen Harper, l’État refuse d’augmenter les prestations du Régime de pensions du Canada; pourtant, il serait nécessaire de le faire pour veiller à ce que les Canadiennes et les Canadiens des prochaines générations puissent continuer à vivre dans la dignité en touchant un revenu suffisant lorsqu’ils prendront leur retraite. Il existe justement bien des articles et d’autres documents fiables qui traitent de tous les gestes que le chef des conservateurs et le gouvernement qu’il dirige sur la scène fédérale à l’heure actuelle ont déjà effectués dans la même optique. Or, ces derniers temps, celui-ci a proposé d’apporter des modifications aux règles portant sur les régimes de retraite qui donneraient aux sociétés d’État et aux employeurs du secteur privé dont les activités relèvent de la réglementation fédérale la possibilité de se soustraire aux obligations qu’ils ont contractées relativement à la retraite envers leur personnel.
Précisément, il y a beaucoup d’entreprises qui désireraient revoir les ententes qu’elles ont déjà conclues avec leurs employé(e)s quant à leur régime de retraite afin de pouvoir réviser à la baisse les prestations que le personnel à la retraite en touche et leur faire assumer les risques de l’instabilité du marché boursier pour ne plus avoir à les supporter elles-mêmes en cas de chute forte de ce marché. Les modifications législatives que monsieur Harper et ses bons amis proposent actuellement permettraient à ces employeurs de revenir sur les engagements formels qu’ils ont pris il y a plus ou moins longtemps en faisant changer les règles qui concernent les obligations qu’ils sont tenus de remplir dans le cadre du régime de retraite en question.
Tandis que les travailleuses et les travailleurs du pays subissent encore les conséquences et les suites de la récession de 2008, les sociétés canadiennes jouissent à nouveau de la prospérité, et ce, de façon stupéfiante. De fait, leurs profits ont monté en flèche depuis ce temps et, en ce moment, elles disposeraient d’une somme totale de plus de 630 milliards de dollars en liquidités, mais elles refusent de consacrer cet argent à la moindre mesure ou tentative qui permettrait à la population du Canada d’obtenir un emploi après avoir été au chômage.
Ainsi, les modifications que Stephen Harper voudrait faire effectuer toucheraient directement des centaines de milliers de Canadiennes et Canadiens ayant un revenu de travail, mais, à supposer que les gens qui sont les plus haut placés chez les grandes sociétés et qui, donc, peuvent espérer couler une retraite dorée doivent effectivement s’en préoccuper un tant soit peu, ceux-ci en seraient tenus de s’imposer tout au plus un bien petit sacrifice. Il en est justement ainsi dans le cas de l’ancien président-directeur général de la Banque Royale du Canada (RBC), Gordon Nixon, qui a récemment pris sa retraite à ce titre. En 2011, la société a apporté des changements à tous les avantages sociaux relevant de la retraite qu’elle offrait jusqu'alors. Donc, depuis cette date, les nouveaux membres de son personnel doivent s’attendre à mener une vie hasardeuse à partir du début de leur retraite éventuelle. Or, bien que ce soit précisément le mois dernier (juillet 2014) que monsieur Nixon a quitté son poste chez la Banque Royale du Canada, il n’a pas cru nécessaire de modifier son régime de retraite personnel de quelque façon que ce soit : on va d’abord lui verser 1,68 million de dollars par année et, dès qu’il aura 65 ans, c’est-à-dire dans huit ans, le chiffre annuel de ses prestations de retraite atteindra deux millions de dollars.
La situation dans laquelle se trouve le premier ministre actuel du Canada ressemble énormément au train de vie de l’ancien président-directeur général de la société RBC, mais bien peu au sort dont les gens de la classe moyenne qui ont revenu d’emploi sont obligés de se contenter au Canada. Effectivement, si monsieur Harper devait prendre sa retraite l’an prochain (en 2015), il recevrait en tout 5 456 109 $ pendant le reste de son existence, et ce, entièrement aux frais des contribuables du pays. On ne peut plus se permettre de laisser les conservateurs rendre la vie dure aux travailleuses et aux travailleurs du Canada; au contraire, il faut absolument faire en sorte que Stephen Harper et les autres membres de son équipe se retrouvent en retraite forcée lors des élections fédérales de 2015 et que, à ce moment-là, le NPD prenne leur place afin que l’État canadien se mette à veiller bel et bien aux intérêts de l’ensemble de la population.