Tout ce qu’il faut savoir au sujet des syndicats
Si vous n’avez jamais été membre d’un syndicat auparavant, l’adhésion à un syndicat peut soulever un certain nombre de questions importantes, allant du déroulement du processus de syndicalisation à ce à quoi vous pouvez vous attendre une fois que vous et vos collègues êtes syndiqué(e)s. Vous trouverez ci-dessous un guide complet de questions et de réponses sur tout ce que vous devez savoir sur les syndicats, notamment sur la manière d’y adhérer, sur vos droits légaux pendant le processus de syndicalisation et sur les avantages d’être membre d’un syndicat.
Qui peut se syndiquer?
Au Canada, dans la plupart des secteurs d’activité économique, la majorité des travailleurs et travailleuses ont le droit, en vertu de la loi, de se syndiquer. C’est la Charte canadienne des droits et libertés qui protège ce droit que l’on appelle la liberté d’association.
Afin de savoir avec certitude si, dans le domaine d’emploi où l’on travaille, les salarié(e)s ont le droit de se syndiquer, il ne faut pas hésiter à communiquer sans tarder avec une représentante ou un représentant de l’équipe de recrutement des TUAC Canada. Il ne faut pas non plus oublier que toutes les communications se faisant avec les TUAC Canada sont strictement confidentielles.
Combien coûte la syndicalisation?
Pour les membres des TUAC Canada, la cotisation est établie en vertu des règlements de la section locale. Ce sont les membres des TUAC qui déterminent eux-mêmes la somme de leur cotisation syndicale selon un processus démocratique. La cotisation peut varier selon la catégorie d’emplois, les heures travaillées, le lieu de travail, le syndicat et la section locale. Il est donc impossible d’en établir le coût avec précision.
Pourquoi voudrait on se syndiquer?
En vous syndiquant avec les TUAC Canada, vous aurez le pouvoir de contraindre votre employeur à négocier une convention collective qui vous garantisse un bon salaire, meilleurs avantages sociaux et la dignité au travail.
Puisque vous aurez le syndicat à vos côtés et une bonne convention collective en main, vous pourrez améliorer la qualité de la vie que vous menez et c’est également toute votre famille qui aura ce bonheur.
Est-il avantageux de se syndiquer?
Dans tout milieu de travail, il est bel et bien avantageux de se syndiquer. Contrairement aux salarié(e)s non syndiqués, les syndiqué(e)s jouissent d’avantages considérables : des milieux de travail plus sécuritaires, de meilleurs avantages sociaux, une meilleure conciliation travail-vie personnelle et des augmentations de salaire régulières. Les membres du syndicat ont également tendance à avoir des horaires plus prévisibles que les travailleurs non syndiqués et sont également plus susceptibles d’avoir un régime de retraite.
Sur le plan salarial, l’avantage d’être syndiqué est évident. Les syndiqué(e)s, au Canada, gagnant en moyenne 5,14 $ de plus l’heure que les non-syndiqué(e)s. En ce qui concerne les travailleuses syndiquées, la différence est encore plus grande car elles reçoivent 6,88 $ de plus l’heure que leurs consœurs non syndiquées. Il en va de même pour les jeunes de moins de 25 ans qui occupent un emploi dont les conditions sont régies par une convention collective recevant une rémunération qui est plus élevée de 26 % que ce que gagnent les jeunes travailleurs et travailleuses non syndiqués.
Peut-on se faire renvoyer pour en se syndiquant?
Votre employeur peut vous parler du syndicat, mais, en vertu de la loi, il lui est interdit de vous menacer, d’exercer des pressions sur vous, de vous faire subir des discriminations, de faire des promesses, d’imposer des sanctions ou d’employer des méthodes qui vous empêchent de prendre librement votre décision relativement à la représentation syndicale.
Au Canada, dans toutes les provinces, le fait de renvoyer quelqu’un ou de lui faire subir des discriminations pour avoir exercé son droit à adhérer à un syndicat constitue une violation des lois sur le travail à cet échelon. En outre, votre employeur ne peut recourir à l’intimidation ni à la coercition pendant une campagne de syndicalisation.
Quel est le meilleur syndicat avec lequel se syndiquer?
Les TUAC Canada constituent le meilleur syndicat avec lequel se syndiquer.
À titre de membre des TUAC Canada, vous aurez accès à l’ensemble des avantages, des services et des programmes du syndicat.
Il ne s’agit pas seulement des avantages et des protections négociés dans votre convention collective avec l’employeur (quant aux taux de salaire, aux conditions de travail, aux promotions, au processus de règlement des griefs, aux retraites, aux vacances, etc.), mais de bien d’autres, comme les programmes de bourses d’études, les possibilités d’éducation et de formation et les projets consistant à assurer des services dépassant le simple cadre syndical tels que l’aide aux membres ou les activités caritatives.
C’est à votre section locale des TUAC Canada qu’il incombe de veiller à ce que l’employeur respecte votre convention collective et de s’occuper de ce qui se passe au quotidien dans le milieu de travail. Pendant ce temps, le bureau national des TUAC Canada offre une gamme de services afin d’appuyer les efforts de votre section locale.
Comment faire pour se syndiquer?
Vous pouvez obtenir la syndicalisation du personnel de votre milieu de travail en communiquant avec les TUAC Canada afin d’en devenir membre. Ce faisant, vous serez en mesure de parler avec une représentante ou un représentant de l’équipe de recrutement du syndicat qui vous aidera à faire le nécessaire pour y adhérer. Cette personne veillera également à ce que votre droit à vous syndiquer soit protégé puisque l’employeur ne peut vous infliger de sanctions, exercer des discriminations à votre endroit ni vous renvoyer pour avoir cherché à adhérer à un syndicat. N’oubliez pas que toutes les communications avec les TUAC Canada se font en toute confidentialité.
Quels sont les inconvénients de la présence d’un syndicat?
Il n'y a aucun inconvénient à être membre d'un syndicat. Au contraire, les syndiqué(e)s jouissent d’avantages considérables comparativement aux non-syndiqué(e)s. Ces avantages comprennent des milieux de travail plus sécuritaires, de meilleurs avantages sociaux, une meilleure conciliation travail-vie personnelle et des augmentations de salaire régulières. Les membres du syndicat ont également tendance à avoir des horaires plus prévisibles que les travailleurs non syndiqués et sont également plus susceptibles d’avoir un régime de retraite. Sur le plan salarial, l’avantage d’être syndiqué(e) est particulièrement évident, les travailleurs et les travailleuses syndiqués gagnant en moyenne 5,14 $ de plus l’heure que ceux et celles qui ne le sont pas au Canada.
Est il illégal de se syndiquer?
Au Canada, la plupart des travailleurs de la plupart des industries ont le droit légal d'adhérer à un syndicat. Ce droit, également connu sous le nom de liberté d'association, est protégé par la Charte canadienne des droits et libertés.
Afin de savoir si les salarié(e)s de votre secteur d’activité économique ont effectivement le droit de se syndiquer, communiquez sans délai avec une représentante ou un représentant de l’équipe de recrutement des TUAC Canada. Encore une fois, rappelez-vous : c’est absolument en toute confidentialité que se font toutes les communications avec les TUAC Canada.
Quels sont les avantages que l’on obtient en se syndiquant?
Voici quelques-uns des avantages que vous obtiendrez en vous syndiquant : une amélioration des conditions de travail, un pouvoir accru vous permettant de négocier la hausse des salaires ainsi que l’amélioration des avantages sociaux, des retraites et des vacances, une protection contre les sanctions injustes et contre le harcèlement éventuellement commis par l’employeur, l’appui d’une grande organisation qui vous aidera à veiller à ce que les conditions de travail soient saines et exemptes de dangers, le respect dans le milieu de travail, la rémunération des heures supplémentaires et des droits relativement aux horaires, aux vacances et à la sécurité d’emploi qui reposent sur le nombre d’années de service. En vous syndiquant avec les TUAC Canada vous aurez droit à des possibilités de formation ainsi qu’à des bourses d’études au collège ou à l’université et, à des cours en ligne gratuits.
Combien les syndiqué(e)s gagnent-ils par heure de travail?
La rémunération des travailleurs et travailleuses syndiqués varie selon le secteur d’activité, l’emploi, les heures de travail qu’on fait et le syndicat dont on fait partie, mais, en moyenne, au Canada, les syndiqué(e)s gagnent 5,14 $ de plus l’heure que les non-syndiqué(e)s.
En ce qui concerne les travailleuses syndiquées, la différence est encore plus grande car, en étant membres d’un syndicat, elles gagnent 6,88 $ de plus l’heure que celles qui, parmi leurs consœurs, ne font pas partie d’un syndicat.
L’avantage d’être syndiqué(e) est également considérable pour les jeunes au travail, ceux et celles qui ont moins de 25 ans et qui occupent un emploi dans un milieu de travail où les choses sont régies par une convention collective recevant une rémunération qui dépasse de 26 % ce que gagnent les jeunes travailleurs et travailleuses non syndiqués.
Qu’est-ce qui fait que le travail est aussi rémunérateur quand on est membre d’un syndicat?
Au Canada, si les travailleurs et les travailleuses syndiqués gagnent plus que ceux et celles qui ne le sont pas, c’est qu’ils ont la capacité de négocier collectivement leurs salaires avec l’employeur et, à cela, s’ajoute celle d’obtenir d’autres avantages de la même manière. Dans ces conditions, les syndiqué(e)s sont particulièrement favorisés, eux qui, en moyenne, gagnent 5,14 $ de plus l’heure que les non-syndiqué(e)s.
En quoi l’emploi qu’on occupe tout en étant membre d’un syndicat est-il de grande qualité?
Si l’emploi que l’on tient tout en faisant partie d’un syndicat est d’aussi bonne qualité, c’est qu’on a ainsi la certitude de bénéficier de conditions de travail qui soient relativement bonnes, d’augmentations de la rémunération obtenues par voie de négociation, de régimes d’assurance-médicaments, d’assurance pour les soins dentaires et d’assurance pour ceux de la vue ainsi que d’un nombre accru de congés annuels et de congés de maladie rémunérés en regard de ce que peuvent obtenir les salarié(e)s qui ne sont pas syndiqués.
En occupant l’emploi que vous tenez tout en étant syndiqué(e), vous aurez accès à un processus de règlement des différends dans le milieu de travail qui, devant la loi, a pour effet de vous protéger contre l’éventualité de sanctions injustes et celle d’un renvoi arbitraire. Les syndiqué(e)s bénéficient aussi de retraites, de protections contre le harcèlement exercé par la direction et de droits découlant du nombre d’années de services relativement aux horaires, aux vacances et à la sécurité d’emploi qui sont meilleurs que ce que peuvent obtenir les salarié(e)s non syndiqués.
Les membres des TUAC Canada jouissent également d’un accès exclusif à des programmes de bourses d’études au collège ou à l’université, à des possibilités d’éducation et de formation et à des rabais de groupe sur leur assurance-vie et sur leur assurance-habitation ainsi que sur les coûts des voyages, de la location d’une voiture, des services juridiques et des plans de services de téléphonie cellulaire.
L’avantage d’être syndiqué(e) est évident et considérable. Si vous désirez devenir membre d’un syndicat et profiter de l’avantage d’être syndiqué(e) et que ce soit également le cas de vos compagnons et de vos compagnes de travail, communiquez sans délai avec les TUAC Canada.
Quand on se syndique, faut-il en informer l’employeur?
Ni vos compagnons et vos compagnes de travail ni vous n’êtes tenus d’informer votre employeur que vous vous êtes syndiqués ou qu’une campagne de syndicalisation est en cours.
Les TUAC Canada encouragent les travailleurs et les travailleuses qui veulent se syndiquer à ne se mobiliser en ce sens qu’après les heures de travail et en dehors du lieu de travail et à éviter de discuter de la syndicalisation avec leurs compagnons et leurs compagnes de travail pendant les heures de travail rémunéré. Si vous désirez devenir membre du syndicat, la première chose à faire consiste à communiquer avec une représentante ou un représentant de l’équipe de recrutement des TUAC Canada afin de veiller à ce que vos droits soient protégés.
Devrait-on se syndiquer?
Vous devriez vous syndiquer si vous voulez profiter de « l’avantage d’être syndiqué(e) », dont bénéficient les syndiqué(e)s par rapport aux non-syndiqué(e)s. Par avantage d’être syndiqué(e), on entend, entre autres choses, « une amélioration des salaires et des avantages sociaux ainsi que de la situation en matière de santé et de sécurité au travail tout comme de la sécurité de la retraite ».
En exerçant votre droit à vous syndiquer, vous veillerez à avoir prise sur votre salaire et sur vos conditions de travail et vous ferez le nécessaire pour que vos compagnons et vos compagnes de travail ainsi que vous soyez traités d’une manière qui soit respectueuse de dignité au travail.
Vaut-il mieux avoir un emploi syndiqué?
Il vaut mieux que vous soyez syndiqué(e) au lieu de ne pas l’être car les syndiqué(e)s jouissent de bons salaires, d’avantages sociaux équitables, d’horaires de travail stables et du respect au travail. En effet, si vous vous syndiquez, vous aurez votre mot à dire dans le milieu de travail et une convention collective qui régisse vos conditions de travail et vous protège contre tout mauvais traitement que l’employeur serait éventuellement tenté de vous infliger.
Les syndicats aident ils véritablement les salarié(e)s?
Les syndicats aident les salarié(e)s en leur permettant de s’unir pour négocier avec l’employeur des salaires et des avantages sociaux équitables, pour faire en sorte que leur milieu de travail soit exempt de dangers et pour veiller à ce que leurs horaires de travail soient convenables, le tout étant régi et protégé par une convention collective. Les syndicats leur sont aussi utiles dans la mesure où ils leur font obtenir une rémunération qui soit relativement bonne, c’est-à-dire des salaires s’élevant en moyenne à 5,14 $ de plus l’heure que ceux des non-syndiqué(e)s, somme qu’ils investissent ensuite dans l’économie locale. Enfin, les syndicats font le nécessaire pour que les salarié(e)s se voient attribuer un nombre d’heures de travail qui suffise à leur donner un bon chèque de paie, des quarts de travail convenant à leurs horaires de vie et des avantages sociaux décents permettant à leurs familles en général comme à eux de mener une vie saine.
Pourquoi les employeurs veulent ils pas de syndicat chez eux?
Si les employeurs ne veulent pas de la présence d’un syndicat dans le milieu de travail et en disent souvent du mal, c’est qu’ils ne veulent pas renoncer à leur pouvoir ni à leur capacité de tout régenter, chose qui, selon eux, favoriserait trop les travailleurs et les travailleuses. Cependant, nous savons que, si une entreprise donnée connaît le succès, c'est d’abord et avant tout grâce à son personnel. Voilà pourquoi les salarié(e)s et leurs syndicats respectifs méritent de s’exprimer à la table de négociation et d’avoir leur mot à dire relativement aux conditions de travail, aux salaires et aux avantages sociaux. Il s’agit donc là du choix bon, juste et rationnel à faire.
À quoi la cotisation syndicale sert-elle?
L’argent de la cotisation syndicale sert à assumer les frais liés à un vaste éventail d’avantages sociaux, de services et de programmes dont vous pourrez profiter en votre qualité de membre du syndicat, dont les éléments suivants :
- La négociation de vos conditions de travail dans une convention collective qui soit juridiquement contraignante
- Les démarches visant à savoir ce que vous pensez des décisions prises par l’employeur qui vous touchent dans le milieu de travail
- L’obligation, dans laquelle se trouve votre employeur, de respecter l’ensemble des principes convenus et établis dans votre convention collective en matière de conditions de travail
- La garantie de la protection des salaires, de la sécurité d’emploi, du respect et de la dignité au travail
- Une protection contre tout favoritisme et contre tout traitement injuste de la part de votre employeur ainsi que contre la modification unilatérale de votre rémunération, de vos avantages sociaux et de vos conditions de travail par votre employeur sans préavis
- Le fait de disposer d’un régime d’avantages sociaux tout en travaillant dans un milieu sain et exempt de dangers et en pouvant faire appel aux services de spécialistes en matière de santé et de sécurité au travail qui sachent répondre à vos questions et prendre en compte vos préoccupations
- La représentation dans l’arbitrage des griefs ainsi que la résolution de problèmes ou de différends concernant le Régime de pensions du Canada ou le Régime des rentes du Québec, l’assurance-emploi et l’indemnisation des gens ayant un accident au travail
- L’offre de cours aux délégués syndicaux et aux déléguées syndicales ainsi qu’aux syndiqué(e)s et aux membres de leurs familles respectives
En outre, il ne faut pas oublier que la cotisation syndicale est entièrement déductible du revenu imposable dont il est obligatoire de faire mention dans la déclaration de revenus pour l’année qui vient de s’écouler.
Les syndicats sont-ils bons?
Par le passé, les syndicats ont apporté beaucoup de bienfaits aux salarié(e)s en général, ce qui, estime-t-on aujourd’hui, a favorisé l’ascension de la classe moyenne au Canada et la prospérité socioéconomique de ce pays. Puisque ceux-ci ont aidé un nombre particulièrement grand de travailleurs et travailleuses à obtenir des salaires convenables et une sécurité d’emploi accrue, ce sont les syndicats qui ont le plus contribué à stabiliser l’économie et à en dynamiser la croissance. Également, si les salarié(e)s sont plus nombreux qu’à une certaine époque à pouvoir acquérir une maison et une voiture et se procurer des aliments nutritifs, des vêtements et d’autres biens de consommation, c’est toujours grâce aux syndicats. Or, la demande de tous ces produits étant ainsi en hausse, le nombre d’emplois qui en sont créés augmente et la croissance économique en est stimulée.
Les salarié(e)s qui sont bien rémunérés et qui bénéficient de la sécurité d’emploi peuvent payer des impôts et, ainsi, contribuer au développement des services publics, comme l’éducation, le réseau routier, la distribution de l’eau potable, les services de police, la distribution de l’électricité et les services de soins de santé. Voilà d’ailleurs en quoi ce sont même les personnes n’ayant jamais fait partie d’un syndicat qui profitent de l’existence d’emplois que tiennent des syndiqué(e)s bien rémunérés dans le quartier, la ville, la localité ou la région où vivent celles-ci.
Au Canada, le taux de syndicalisation est relativement élevé et, si, précisément, ce pays est l’un des plus prospères du monde, c’est, en grande partie, que les salarié(e)s qui y sont syndiqués gagnent davantage et dépensent plus que les travailleurs et les travailleuses qui ne le sont pas, ce qui amène la création d’autres emplois.
En outre, les régimes de retraite que, par voie de négociation, les syndicats font obtenir à leurs membres aident les travailleurs et les travailleuses (ainsi que l’ensemble de leurs familles respectives) à continuer à bien vivre lorsqu’ils prennent leur retraite et permet aux retraité(e)s de contribuer au maintien de la vigueur de l’économie. Quant aux régimes d’assurance-maladie dont jouissent aussi bien des syndiqué(e)s, chose qui, par exemple, comprend les soins dentaires, les médicaments sur ordonnance, les soins de la vue et la physiothérapie, ils contribuent à maintenir tous les gens de la famille en bonne santé et favorisent la productivité des citoyens et citoyennes en général.
Les syndicats sont-ils démocratiques?
Le processus de syndicalisation et celui de la ratification d’une convention collective constituent sans doute l’expérience la plus démocratique que vous ayez jamais vécue. En effet, c’est vous et uniquement vous qui décidez de signer la carte d’adhésion au syndicat, qui votez en faveur ou non de la syndicalisation, qui élisez les membres de votre comité de négociation, qui fixez auprès de ce dernier les objectifs à atteindre pendant les séances de négociation, qui acceptez ou rejetez le projet de convention collective lorsque la possibilité de le faire est mise aux voix auprès de vous comme des autres membres de l’unité de négociation dont vous faites partie et qui élisez les personnes chargées de vous représenter dans le milieu de travail auprès de l’employeur.
De plus, au Canada, les syndicats sont régis par des lois fédérales et des lois provinciales et, en vertu de celles-ci, ils sont tenus d’agir démocratiquement et de rendre compte de leur situation financière à leurs membres. Tous les syndicats ont des statuts qu’ils doivent déposer auprès de la commission des relations de travail de la province ou du territoire ou bien de l’ordre de gouvernement dont les activités de leurs membres relèvent. Dans ce pays, il existe une bonne centaine de syndicats distincts, mais ce sont les TUAC Canada qui constituent l’organisation syndicale la plus importante parmi toutes celles dont on connaît la présence dans l’entreprise privée au Canada.
Les conventions collectives, les modifications aux statuts ou règlements, l’élection des dirigeants et dirigeantes du syndicat et les modifications apportées à une certaine convention collective ou à une autre constituent autant d’exemples en fait de questions ou de points sur lesquels, en général, les syndiqué(e)s votent.
Si, là où travaille un certain ou une certaine salarié(e), il y a un syndicat, celui-ci peut-il lui être utile?
Le syndicat peut vous être utile en vous procurant une convention collective (qu’on appelle aussi un contrat collectif de travail) dûment rédigée qui précise clairement quels sont vos droits, dans quelle mesure vous bénéficiez de la sécurité d’emploi et quels sont les avantages sociaux dont vous pouvez profiter. Également, la présence du syndicat a pour mérite de vous protéger de tout risque d’être renvoyé(e) sans raison valable. De plus, grâce à celui-ci, il y a des délégués syndicaux et des déléguées syndicales ainsi que des représentants syndicaux et des représentantes syndicales qui sont là pour protéger vos droits dans le milieu de travail. En outre, le syndicat s’efforce de garantir à tous les membres de l’unité de négociation dont vous faites partie une rémunération qui soit avantageuse et des conditions de travail qui soient particulièrement bonnes, il vous donne les moyens de réparer les injustices dans le milieu de travail en prévoyant un procédé de règlement des griefs dans votre convention collective et il fait obtenir à l’ensemble des membres syndiqués du personnel des améliorations en matière de congés, en ce qui concerne les vacances que vous pouvez prendre chaque année, sur le plan de la rémunération des heures supplémentaires ainsi que pour ce qui est du régime d’assurance-maladie, du régime d’assurance collective et d’autres bienfaits importants, comme le régime d’assurance pour les soins de la vue, le régime d’assurance pour les soins dentaires, l’assurance-vie et le régime de retraite.
Que font les syndicats?
C’est grâce aux syndicats que les travailleurs et les travailleuses se donnent un certain pouvoir car, dans ces conditions, ils ont une facilité accrue à se mobiliser en vue d’obtenir une amélioration de leur rémunération et de bons avantages sociaux, de veiller à ce que leur lieu ou milieu de travail soit salubre et exempt de dangers et de faire en sorte que leurs horaires de travail soient stables. En faisant contrepoids au pouvoir de l’employeur, ils les aident aussi à se voir reconnaître d’autres droits et à éviter de se laisser faire au travail, ce qui leur donne bel et bien voix au chapitre quant à leurs conditions de travail. De plus, les membres des syndicats faisant circuler dans l’économie locale une bonne partie de l’argent de la rémunération et des avantages sociaux relativement généreux qu’ils gagnent chaque fois qu’ils vont faire des achats là où ils vivent, c’est également la société en général, à cet échelon, qui en bénéficie.
Justement, c’est aux travailleurs et aux travailleuses syndiqués qui se sont battus en ce sens par le passé que les salarié(e)s qui travaillent actuellement doivent plusieurs des droits et des avantages dont ils jouissent et que, dans certains cas, ils tiendraient pour assurés, c’est-à-dire, par exemple, le salaire minimum, la rémunération des heures supplémentaires, les normes en matière de santé et de sécurité au travail, le congé de maternité, le congé parental, l’indemnité de congé annuel et la protection contre les discriminations et le harcèlement.
Quand on se syndique, qu’arrive-t-il?
Toute campagne de syndicalisation commence par la signature de la carte d’adhésion à un syndicat donné par un certain nombre de membres de l’unité de négociation qui en sera éventuellement formée. L’accréditation du syndicat en question est un processus qui varie selon la province et, dans le cas des milieux de travail relevant de la compétence fédérale, il y a encore des règles différentes à respecter à cette fin. Avant d’entreprendre une campagne de syndicalisation, vous devriez communiquer avec le syndicat afin de savoir avec certitude quelles sont les lois que vos compagnons et vos compagnes de travail ainsi que vous devrez respecter.
Il existe deux systèmes distincts permettant aux travailleurs et aux travailleuses de s’organiser en vue de former un syndicat : l’accréditation automatique et le vote de représentation.
Si c’est précisément le mode de l’accréditation automatique que l’on suit, après la signature de la carte d’adhésion par un certain nombre de travailleurs et travailleuses, la syndicalisation du personnel du lieu de travail dont il s’agit là est automatique. Actuellement, voilà ce que la loi autorise au Québec et dans les secteurs qui relèvent de la compétence fédérale. Ailleurs, à l’échelon provincial, il y a des cas où la commission des relations de travail a le pouvoir d’accréditer automatiquement un syndicat donné lorsqu’il s’avère que l’employeur a bafoué les droits de ses salarié(e)s.
Dans le cas de l’accréditation syndicale par vote de représentation, le syndicat doit convaincre de 40 % à la totalité du personnel de signer la carte d’adhésion. Une fois que le syndicat a ainsi démontré à la commission des relations de travail qu’il a l’appui du personnel, un scrutin secret dont la tenue est surveillée par des gens représentant l’État a lieu. Si la majorité des salarié(e)s votent en faveur du syndicat, celui‑ci devient officiellement leur agent de négociation collective.
Les syndicats appartiennent-ils au passé?
En ce qui concerne l’idée selon laquelle les syndicats seraient actuellement dépourvus de toute raison d’être, il s’agit là d’un mythe : de façon générale, comme le prouvent les données les plus récentes de l’État fédéral sur les taux de syndicalisation (datant de 2015), le chiffre en a augmenté dans le pays.
Selon les chiffres du ministère de l’Emploi et du Développement social du Canada (EDSC), le nombre total de salarié(e)s qui versaient une cotisation syndicale dans le pays se chiffrait à 4,83 millions à la fin de 2015, ce qui représentait une hausse par rapport à ce qu’il avait été à la fin de 2014, c’est-à-dire 4,75 millions. En 2015, les salarié(e)s payant une cotisation syndicale constituaient 31,8 % de toute la main-d’œuvre au Canada, soit une augmentation de 0,3 point de pourcentage en regard du chiffre de 2014.
Les statistiques sur l’adhésion syndicale au Canada révèlent également que les taux de syndicalisation sont demeurés relativement stables à long terme, les travailleurs et les travailleuses syndiqués représentant 33,9 % des salarié(e)s au Canada en 1999, comparativement à 31,8 % d’entre eux en 2015.
En ce qui concerne les TUAC Canada, grâce aux efforts soutenus que font les représentants et les représentantes pour aider un nombre accru de travailleurs et travailleuses à se syndiquer, ils ont su accueillir 50 000 nouveaux membres au cours des dix dernières années. De toute évidence, donc, au Canada, les syndicats existent toujours et l’importance de ceux tels que les TUAC continue à croître à un rythme impressionnant.
Quelle est la différence entre un syndicat du secteur public et un syndicat de l’entreprise privée?
En général, les syndicats du secteur public n’ont pour raison d’être que de représenter les fonctionnaires, c’est-à-dire, en gros, les employé(e)s de l’État (ou, autrement dit, de l’administration publique), ainsi que le corps enseignant, les intervenants et les intervenantes en service social, les pompiers et les pompières, le personnel affecté aux services d’assainissement, les agents et les agentes de police tout comme le personnel qui travaille en plein air.
Pour leur part, les syndicats de l’entreprise privée, comme les TUAC Canada, sont là pour représenter les salarié(e)s des entreprises du secteur privé, comme les détaillants de l’alimentation, les producteurs de denrées alimentaires, les hôtels, les brasseries, les agences de location de voitures, les producteurs de boissons, les restaurants et les agences de sécurité.
Cela dit, il peut arriver qu’un syndicat de l’entreprise privée représente aussi des employé(e)s du secteur public ou que l’inverse se produise.
Comment fonctionne la négociation collective?
Après avoir été accrédité comme agent de négociation collective officiel, le syndicat entreprend la négociation d’une première convention collective. Les membres du syndicat tiennent alors des réunions afin de savoir quelles sont les demandes qu’ils comptent adresser à l’employeur. Le comité de négociation du syndicat se compose de membres du personnel syndiqué travaillant effectivement dans le lieu de travail qui sont élus ou nommés ainsi que de représentants syndicaux et représentantes syndicales. Dans le camp du syndicat, ce sont ces personnes qui prennent les décisions relativement au processus de négociation.
Le comité de négociation du syndicat présente donc ses demandes en ce qui concerne les salaires, les horaires de travail, le régime d’assurance-maladie, le régime d’assurance pour les soins dentaires, le régime de retraite, les vacances, le processus de règlement des griefs, la reconnaissance des années de service et les promotions.
Le comité de négociation du syndicat prend ensuite des dispositions afin de rencontrer les représentants et les représentantes de l’employeur. Il peut s’agir de gens tels que des cadres, le directeur ou la directrice du service des ressources humaines ainsi que d’un avocat ou d’une avocate de l’entreprise.
Dans l’immense majorité des cas, d’un commun accord, l’employeur et le syndicat finissent par conclure une entente sur les questions faisant l’objet des négociations. Les dispositions de l’entente sont mises par écrit dans un contrat qui établit les conditions d’emploi visant une période précise, mais il n’a force exécutoire que si les membres de la base votent en faveur de l’idée de l’accepter.
Si les négociations n’aboutissent pas à la conclusion d’une nouvelle ou, selon le cas, première convention collective, les membres du personnel syndiqué peuvent voter en faveur de la grève. Dans ce cas, ces derniers refusent de travailler pour exercer des pressions sur l’employeur afin de le convaincre de conclure avec eux un contrat collectif de travail qui soit satisfaisant à leurs yeux. Selon la loi, la grève ne peut avoir lieu que s’il n’y a pas de convention collective en vigueur à ce moment-là, si les négociations visant à renouveler une certaine convention collective sont au point mort ou si les parties en présence n’arrivent pas à conclure une première convention collective. Les grèves sont très rares et elles constituent pour ainsi dire le dernier recours des salarié(e)s qui cherchent à convaincre l’employeur de se concentrer sur ce dont ils ont besoin.
Comme toute autre organisation syndicale, les TUAC Canada essaient d’éviter les grèves car celles-ci peuvent entraîner des conséquences graves et durables pour les deux camps. De fait, chez ce syndicat, ce sont bien plus de 95 % des conventions collectives qui sont conclues sans recours à la grève ni au lock-out. Étant donné toutes les grandes difficultés qu’une grève éventuelle cause toujours aux syndiqué(e)s et aux gens de leurs familles respectives, les membres du syndicat ne sont pas portés à décider de faire la grève à moins que les enjeux soient tellement importants qu’ils jugent que le sacrifice en vaut la peine.
Quand les travailleurs et les travailleuses acceptent ainsi une nouvelle ou première convention collective, ils ont le droit de veiller à en faire respecter tous les articles. Si l’employeur enfreint l’une des dispositions de celle-ci ou, selon le cas, la loi, ils peuvent déposer un grief. Le dépôt d’un grief a pour but de dénoncer une violation de la convention collective, de la loi ou d’une pratique établie. La convention collective est conçue pour décrire en détail le processus en cas de dépôt d’un grief, processus dans le cadre duquel c’est généralement par l’entremise d’un ou une délégué(e) syndical(e) ou bien d’un représentant ou une représentante syndical(e) que le syndicat intervient.
Si le syndicat et l’employeur n’arrivent pas à s’entendre pour résoudre le grief, ils peuvent faire appel à une tierce personne qu’on appelle un ou une arbitre et lui demander de rendre en temps et lieu une décision définitive et exécutoire sur la question en litige.
Puisque ce sont tous les membres du personnel syndiqué qui bénéficient de la présence de la convention collective en vigueur, ce sont également l’ensemble des membres de l’unité de négociation ainsi formée qui, en vertu de la loi, sont tenus de verser une cotisation au syndicat. En se syndiquant, non seulement les travailleurs et les travailleuses veillent à se faire entendre auprès de leur employeur dans le milieu de travail, mais ils font le nécessaire pour avoir prise sur leurs conditions de travail.
Les syndicats constituent-ils une nouveauté?
L’apparition des syndicats ne date pas précisément d’hier. Au contraire, uniquement en Amérique du Nord, c’est depuis la création de la Federal Society of Journeymen Cordwainers (« association des ouvriers de la fabrication de chaussures des États-Unis ») à Philadelphie, en 1794, que ceux-ci existent.
Au Canada, avant 1859, les syndicats n’étaient généralement présents qu’à l’échelle locale ou régionale. Or, dès cette année-là, ils allaient peu à peu prendre de l’importance à l’échelon international, les salarié(e)s étant de plus en plus nombreux à se syndiquer à des syndicats qui avaient des bureaux tant au Canada qu’aux États-Unis.
L'origine des TUAC remonte à 1897, année où le syndicat uni des bouchers et découpeurs de viande de l’Amérique du Nord (en anglais, Amalgamated Meat Cutters and Butcher Workmen of North America ou, par abréviation, AMCBW) vit le jour à Cincinnati (Ohio). C’est à Stratford (Ontario), en 1901, que la première section locale de l’AMCBW comptant ses membres en territoire canadien devait être fondée.
En 1942, Patrick Gorman fut élu au plus haut poste de l’AMCBW. Lui qu’on allait surnommer « monsieur Uni » pendant plus d’un demi-siècle, il appuya fermement l’idée de la fusion de son organisation syndicale avec l’Union internationale des employés de commerce (UIEC).
À la suite de l’élection de Patrick Gorman, le Syndicat national des travailleurs agricoles et les Travailleurs unis des salaisons et denrées alimentaires fusionnèrent avec l’AMCBW. Plus tard, en 1979, le syndicat uni des bouchers et découpeurs de viande allait en faire autant avec l’UIEC et, ce faisant, on formait l’Union internationale des travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et du commerce (TUAC). William Wynn en fut élu président international et Samuel J. Talarico, secrétaire-trésorier international lors du congrès de fondation de cette organisation syndicale, à Washington (district de Columbia).
À l’heure actuelle, l’Union internationale des TUAC représente plus d’un million trois cent mille (1,3 million) hommes et femmes vaillants partout au Canada et aux États-Unis, principalement dans les secteurs suivants : l’alimentation au détail, les soins de santé, la production de denrées alimentaires, l’accueil, la sécurité, l’industrie manufacturière, le travail de bureau et les professions.
En quoi les syndicats sont ils importants?
Au fil des ans, ce sont les syndicats et le mouvement ouvrier qui ont été à la tête de la lutte visant à mettre en place un système public de soins de santé efficace et un régime d’indemnisation des gens ayant un accident au travail, à veiller à ce qu’on vote des lois sur la santé et la sécurité au travail, à obtenir le renforcement des lois en matière de droits de la personne ainsi qu’à faire assurer l’équité salariale et l’équité dans l’emploi. Les syndicats se sont aussi battus afin que les choses s’améliorent au point de vue de la sécurité d’emploi, qu’il y ait de bonnes conditions de travail pour tous et toutes et que le système d’éducation public se développe.
En gros, sans convention collective en vigueur dans le milieu de travail et, donc, seul(e) devant l’employeur, le ou la salarié(e) n’y a, au mieux, guère de pouvoir.
Comme le déclarent souvent les syndiqué(e)s, s’il y a un élément de leur convention collective qui est précieux à leurs yeux, c’est bien la protection qui y est prévue contre les décisions injustes de l’employeur, contre les renvois discriminatoires, contre les éventuelles réductions salariales et contre toute augmentation arbitraire de la charge de travail. L’argent de la cotisation syndicale sert à financer les activités de base du syndicat, c’est-à-dire, par exemple, l'embauche d’un personnel compétent qui est affecté aux tâches suivantes : la négociation collective, le recrutement de nouveaux membres, le traitement des questions juridiques et les communications ainsi que la sensibilisation et la formation des membres.
Les TUAC Canada prennent les préoccupations de leurs membres tout à fait au sérieux. Voilà pourquoi chaque section locale des TUAC organise régulièrement une assemblée générale de ses membres, assemblée où ceux-ci peuvent prendre connaissance des états financiers de la section locale. En ce qui concerne les ressources (moyens pécuniaires ou fonds) de cette dernière, c’est un comité exécutif comprenant un président ou une présidente, un secrétaire-trésorier ou une secrétaire-trésorière, un ou une secrétaire-archiviste ainsi qu’au moins trois personne aux postes de la vice-présidence qui est chargé de les gérer. Afin d’occuper l’un de ces postes au sein du comité exécutif, il faut s’y faire élire et tout membre en règle de la section locale peut y présenter sa candidature.
Le personnel de l’organisation syndicale ainsi que les délégués syndicaux et les déléguées syndicales veillent à favoriser la protection des membres de la base en assurant le respect de la convention collective, ce qui a pour but de convaincre l’employeur de se conformer à la loi. Toutefois, c’est aux membres en question qu’il incombe d’informer le syndicat de tout problème ou souci qu’ils peuvent avoir. Donc, si vous êtes syndiqué(e), il faut que vous fassiez le nécessaire pour profiter des avantages qui vous sont offerts en tenant au courant votre délégué(e) syndical(e) ainsi que votre représentant ou représentante syndical(e) de ce qui se passe.
Pourquoi se syndiquer?
En devenant membre d’un syndicat, vous aurez le pouvoir de contraindre votre employeur à négocier une convention collective qui vous garantisse un bon salaire, une amélioration des avantages sociaux et le respect au travail.
Grâce à un syndicat et à une bonne convention collective qui vous protègent au travail, vous serez en mesure non seulement de jouir de perspectives de vie améliorées, mais d’en faire profiter également les autres membres de votre famille.
Si, dans le milieu de travail, il n’y a pas de syndicat, il se peut que l’employeur fasse des promesses, mais, dans ce cas, il est rare que celui-ci les tienne. De plus, l’employeur peut vous renvoyer sans raison. Même si vous faites du bon travail, dans l’éventualité d’un conflit avec votre employeur, vous risquez de perdre votre emploi. Dans les milieux de travail sans syndicat, les augmentations de la rémunération accordées par l’employeur sont très faibles ou bien peu fréquentes. C’est lui qui détermine combien il vous paie et, en général, le peu de fois qu’il le fait, c’est à ses salarié(e)s préférés qu’il consent une hausse du salaire. L’employeur peut également modifier les quarts de travail de son personnel, réduire sa rémunération, faire accélérer la production et négliger ses conditions de travail sans en subir de conséquence. Dans les milieux de travail dont le personnel n’est pas syndiqué, c’est uniquement l’employeur qui établit les congés et les vacances payés et, si vous êtes précisément dans cette situation, à titre de membre du personnel en question, il se peut que vous n’y ayez pas droit. Enfin, si c’est dans un milieu de travail pareil que vous vous trouvez et que vous y disposiez d’un régime d’assurance collective ou d’assurance-maladie, ce sont généralement les salarié(e)s tels que vous qui en paient les primes.
En revanche, s’il y a un syndicat pour vous protéger là où vous travaillez, vous jouirez de bien des avantages considérables comparativement à ceux et à celles qui ne sont pas syndiqués : la situation y est relativement ou particulièrement bonne au point de vue de la sécurité et sur le plan de la justice dans le milieu de travail, les salaires et les avantages sociaux y sont supérieurs, l’équilibre entre le travail et la vie personnelle y est amélioré et l’on y reçoit des hausses salariales à intervalles réguliers. Qui plus est, les horaires de travail des syndiqué(e)s sont moins susceptibles de changer brusquement que ceux des non-syndiqué(e)s et il est plutôt probable que, contrairement aux autres, les salarié(e)s qui sont membres d’un syndicat disposent d’un régime de retraite.
Sur le plan des salaires, l’avantage de la syndicalisation est évident, les syndiqué(e)s, au Canada, gagnant en moyenne 5,14 $ de plus l’heure que les non-syndiqué(e)s. À ce point de vue, en ce qui concerne les travailleuses syndiquées, la différence est accrue, celles-ci recevant 6,88 $ de plus l’heure que leurs consœurs non syndiquées. Il en va de même pour les jeunes qui ont un emploi : la rémunération de ceux et celles de moins de 25 ans qui travaillent dans un milieu où l’on jouit de la protection d’une convention collective dépasse de 26 % les salaires des jeunes non syndiqués.
Les employé(e)s de bureau ont-ils le droit de se syndiquer?
Au Canada, dans la plupart des secteurs d’activité économique du pays, la majorité des employé(e)s de bureau ont le droit de se syndiquer. Justement, le secteur du travail de bureau et celui des emplois professionnels constituent eux-mêmes deux des plus importants où les TUAC Canada comptent des membres à l’échelle du pays.
Parmi les employé(e)s de bureau qui sont membres des TUAC, il y en a qui travaillent chez les sociétés, organisations ou entreprises suivantes :
- Sobeys (bureau régional du Québec, à Montréal)
- L’Institut Broadbent (à Ottawa)
- Le Centre East Metro Youth Services (à Toronto)
- L’Association chasse et pêche Martin-Pêcheur (au Saguenay–Lac-Saint-Jean, [Québec])
- L’Association des étudiants et des étudiantes du campus de Scarborough (de l’Université de Toronto)
Les employé(e)s de bureau ayant adhéré à l’organisation syndicale sont également présents dans de nombreux autres lieux de travail, un peu partout au Canada.
Si vous travaillez dans un bureau, que vous désiriez devenir membre du syndicat et que vous estimiez que vos collègues voudraient aussi profiter des bienfaits du syndicalisme, communiquez sans tarder avec les TUAC .
Les gardiens ou agents et les gardiennes ou agentes de sécurité ont-ils le droit de se syndiquer?
Au Canada, dans la plupart des secteurs d’activité économique où ceux-ci et celles-ci sont eux-mêmes présents, les gardiens (ou agents) et les gardiennes (ou agentes) de sécurité ont le droit de se syndiquer. Justement, en soi, le secteur de la sécurité constitue l’un des plus importants où les TUAC Canada comptent des membres à l’échelle du pays.
Par exemple, les gardiens et les gardiennes de sécurité qui sont membres des TUAC Canada travaillent chez les entreprises ou agences suivantes :
- L’agence de sécurité ASP Security Services
- Le centre commercial Galleria
- L’agence de sécurité Commissionnaires Ottawa
- L’agence de sécurité Commissionnaires Hamilton
- Les agences de sécurité Condor, Primary Response et VP Protection
Les gardiens et les gardiennes de sécurité ayant adhéré à l’organisation syndicale sont également présents dans de nombreux autres lieux de travail, un peu partout au Canada.
Si vous êtes gardien ou gardienne de sécurité, que vous désiriez devenir membre du syndicat et que vous estimiez que vos collègues voudraient aussi profiter des bienfaits du syndicalisme, communiquez sans tarder avec les TUAC.
Les caissiers et les caissières ont-ils le droit de se syndiquer?
Au Canada, dans la plupart des secteurs d’activité économique où ceux-ci et celles-ci sont eux-mêmes présents, les caissiers et les caissières ont le droit de se syndiquer. Justement, le secteur de la vente au détail, où ils sont particulièrement présents, constitue l’un des plus importants où les TUAC Canada comptent des membres à l’échelle du pays.
Par exemple, les caissiers et les caissières qui sont membres des TUAC Canada travaillent chez les entreprises ou chaînes suivantes :
- Les chaînes Loblaws et Real Canadian Superstore
- Les supermarchés Metro
- Les chaînes d’épiceries et supermarchés Safeway et Sobeys
- Les supermarchés Save-On-Food
- Les pharmacies Lawtons
Les caissiers et les caissières ayant adhéré à l’organisation syndicale sont également présents dans de nombreux autres lieux de travail, un peu partout au Canada.
Si vous êtes caissier ou caissière, que vous désiriez vous syndiquer et que vous estimiez que vos compagnons et vos compagnes de travail voudraient aussi profiter des bienfaits du syndicalisme, communiquez sans tarder avec les TUAC.
Pourquoi y a-t-il des gens qui se syndiquent?
Dans le milieu de travail, surtout si les salarié(e)s de celui-ci ne sont pas syndiqués, il y a des injustices qui se produisent bel et bien. En effet, au travail, de nombreuses personnes n’ont droit ni au respect ni à la dignité, ce qui les rend malheureuses. Or, quand les travailleurs et les travailleuses se mobilisent en vue de former un syndicat, ils sont en mesure de surmonter ce sentiment d’incapacité et d’impuissance. Précisément, dans bien des cas, ce n’est qu’en se syndiquent qu’ils découvrent que ce que, auparavant, ils croyaient relativement aux syndicats ne tenait, en réalité, que du mythe.
En devenant membre d’un syndicat, vous aurez droit à la rémunération des heures supplémentaires, à des horaires de travail raisonnables, à des vacances payées et à l’équité salariale ainsi qu’à la protection de la santé et de la sécurité dans le milieu de travail.
Les TUAC Canada ont pour grande priorité d’assurer le bien-être de leurs membres. Si les travailleurs et les travailleuses choisissent ce syndicat, c’est qu’ils savent qu’il s’agit là du moyen le plus efficace de faire en sorte que l’état et l’aspect de leur milieu de travail s’améliorent. Si vous désirez vous syndiquer et que vous estimiez que vos compagnons et vos compagnes de travail voudraient aussi profiter des bienfaits du syndicalisme, communiquez sans tarder avec les TUAC.
Y a-t-il moyen de devenir membre du syndicat même si on n’a pas d’emploi?
En général, à moins de travailler à un endroit ou dans un milieu où les salarié(e)s sont syndiqués, on ne peut devenir membre d’un syndicat.
Peut-on faire partie de deux syndicats ou se syndiquer avec deux syndicats à la fois?
Oui. Au Canada, on peut se syndiquer avec plusieurs syndicats en même temps.
Combien de salarié(e)s ou d’employé(e)s faut-il pour former un syndicat?
Ce sont les lois sur le travail de la province où l’on se trouve qui en déterminent le nombre nécessaire dans ce but. Donc, selon l’endroit où l’on est au Canada, le nombre de travailleurs et travailleuses syndiqués qui sont présents dans un milieu de travail donné peut aller de quelques-uns et quelques-unes à des centaines de salarié(e)s.
Peut-on quitter un syndicat à tout moment?
L’appui de la majorité des salarié(e)s qui formeront éventuellement une unité de négociation étant nécessaire au moment où la possibilité de se syndiquer est mise aux voix auprès d’eux, il en va de même s’il y a des membres de l’unité de négociation en question qui ne désirent plus en faire partie.
L’employeur peut-il refuser de négocier avec le syndicat?
En vertu de la loi, si le personnel du milieu de travail dont vous faites partie se syndique ou en forme un, votre employeur est tenu de négocier de bonne foi avec le syndicat en question. Autrement dit, l’employeur doit se présenter à la table de négociation et être prêt à effectuer des améliorations; sinon, le syndicat demande à la commission des relations de travail de la province où l’on se trouve d’intervenir.
Le syndicat peut-il apporter la sécurité d’emploi à ses membres?
Dans le milieu de travail, il n’y a que les syndiqué(e)s qui bénéficient d’une protection contre le renvoi sans motif valable. Autrement dit, l’employeur ne peut les renvoyer ni leur infliger des sanctions sans raison juste et valable. En cas de licenciement ou de mesures disciplinaires injustes, il faut absolument faire partie d’un syndicat pour avoir le droit de recourir à un processus de règlement des griefs rendant obligatoire la recherche et l’exécution d’une solution au problème qui se pose. Voilà comment les syndicats s’y prennent pour apporter la sécurité d’emploi à leurs membres.
Le syndicat peut-il faire des promesses à ses membres?
Quand on est membre d’un syndicat, tout ce qui relève des conditions de travail est négociable. Cela dit, toute convention collective garantit à l’ensemble des personnes faisant partie de l’unité de négociation dont il s’agit là les deux choses suivantes : la protection contre le renvoi sans motif valable et la possibilité de recourir à un processus de règlement des griefs.